Les publicités pour les régimes minceurs en usent et en abusent, affichant des pertes de poids spectaculaires en un temps record, photos à l’appui, suscitant un engouement toujours croissant.
Cependant, les mécanismes de fonctionnement de notre corps, ancrés depuis des millénaires, rendent ces régimes totalement contre-productifs, voire dangereux.
Le rapport conclut que 80 % des sujets reprennent du poids un an après la fin de leur régime et que ce nombre augmente encore à plus long terme. Outre ces échecs, les régimes amaigrissants présentent des risques pour la santé plus ou moins graves avec des apports en protéines et en sel trop élevés, des apports en fibres, en fer, en magnésium, en vitamine D insuffisants.
Avant…
Jusqu’à la révolution industrielle (soit récemment à l’échelle de l’humanité), les hommes dépensaient beaucoup de calories pour trouver de quoi se nourrir.
A cela, s’ajoutait une alternance entre des périodes d’abondance et des périodes où l’alimentation devenait plus rare. Notre organisme est fait de telle sorte qu’il nous incite à manger abondamment quand cela est possible de manière à emmagasiner des réserves en prévision des jours de famine, ou en tout cas des repas plus frugaux.
Deux sources d’énergie sont alors très intéressantes pour le corps et constituent donc pour nous un attrait naturel et irrépressible : le sucre qui fournit un regain d’énergie immédiat et le gras qui se diffuse progressivement dans l’organisme et qui peut se stocker.
Le corps a ainsi développé une façon de fonctionner qui lui permet de subsister malgré un apport d’énergie qui peut varier. Et nous avons appris génétiquement à préférer ces aliments gras et sucrés.
Maintenant…
Aujourd’hui, l’abondance alimentaire est permanente et accessible sans fournir beaucoup d’effort.
Un signal de déficit énergétique est envoyé au cerveau, qui a son tour, va réagir en déclenchant tout une série de processus.
Le corps va se mettre en « économie d’énergie », c’est-à-dire qu’il consommera moins d’énergie pour fonctionner, qu’avant la restriction alimentaire. Ceci est possible par des actions complexes au niveau des muscles et du tissu graisseux.
Et si moins de calories sont dépensées, physiologiquement, on reprend du poids même sans manger plus.
Pour résumer, un régime restrictif agresse l’organisme qui développe ainsi des systèmes de résistance.
C’est un travail subtil du corps pour réguler les apports en fonction des besoins de l’organisme.
L’UFC Que choisir dans sa vidéo datée de juin 2017 « Nouveaux régimes amaigrissants : pourquoi ça ne marche toujours pas ! » illustre bien ce mécanisme en prenant comme exemple les nouveaux régimes minceur à la mode qui utilisent des repas conditionnés dans des boîtes toutes prêtes.
A court terme, tous les régimes commencent par faire maigrir car les apports alimentaires sont diminués. Puis au bout de quelques mois, l’adaptation physiologique décrite précédemment entraîne une reprise de poids, même avec la meilleure des volontés.
Il est cependant tout à fait possible de maigrir de façon durable et sans faire de régime. Les diététiciens et nutritionnistes du réseau Maigrir 2000 vous accompagnent vers un rééquilibrage alimentaire en respectant les besoins votre corps.
Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail)
Sources :
ANSES, Évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement. Novembre 2010. https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2009sa0099Ra.pdf
UFC Que choisir - Publié le : 19/06/2017
https://www.quechoisir.org/actualite-regime-amaigrissant-video-pourquoi-les-regimes-minceur-ne-marchent-toujours-pas-n44092/
Dr Jan Chozen Bays, Réapprendre à manger, L’alimentation en pleine conscience. 2016