Le goût, les saveurs et les sens

 Le goût, les saveurs et les sens

Le sens du goût est couramment attribué à la langue. Or parler du goût, c’est faire référence à l’ensemble des sensations perçues qui nous permettent aussi d’identifier ce que l’on mange. 
Le goût émane de notre langue (au niveau des papilles gustatives) et du pharynx ; il  est relié aux 4 saveurs : salé, acide, sucré et amer.
Le goût fonctionne aussi et surtout avec nos autres sens ; l’odorat notamment qui permet de détecter l’arôme de l’aliment, responsable de 90% de la sensation du goût !
L’odorat, joue ainsi un rôle prépondérant dans la sensation gustative : c’est pourquoi un rhume fait perdre à la nourriture tout son goût !

 Du plaisir avant tout

"Plaisir des papilles, plaisir de manger ensemble, de partager un repas. Plaisir, tel est le maître mot d’une éducation longue, sinueuse mais ô combien profitable aux enfants mais également à leurs parents", Nathalie Rigal, psychologue et chercheur. 
Notre rapport hédonique à la saveur sucrée est inné.

Les aliments sucrés figurent parmi les favoris chez les enfants et ados (fruits, pâtisseries, glaces). Première saveur goûtée, le « sucré » est aussi source d’énergie indispensable à la survie de l’espèce humaine cela explique sans doute qu’il soit tant apprécié.
Le contexte, le climat affectif contribuent également à renforcer notre appétence pour un aliment et ce processus s’imprime dans notre mémoire.

 L’éducation au goût pour tous

Entre 4 et 7 ans, les enfants se montrent le plus néophobes. La néophobie alimentaire est l’ensemble des manifestations de rejet, et d’aversion que l’introduction de nouveaux aliments suscite chez l’enfant.
Après 10-11 ans, l’enfant apprend à dépasser ses dégoûts sensoriels. 
Éduquer au goût c’est accompagner, et encourager chaleureusement chaque individu à réaliser ses propres expériences alimentaires.

Le goût, ça se construit !

Deux conditions :

• répéter les mêmes expériences gustatives et
• favoriser un climat agréable et chaleureux pour renforcer la notion de plaisir ! Et bien sûr goûter ensemble !

En pratique,

• Présenter une fois par mois environ un aliment cuisiné à l'identique pour se familiariser et apprendre à l’apprécier.
• Cuisiner soi-même (et avec les enfants) contribue à intensifier le plaisir.
• Enfin, partager et échanger ensemble vos perceptions pour dépasser la classification dichotomique « c’est bon » ou « c’est pas bon ».

Une petite astuce personnelle : introduisez dans vos plats un ingrédient mystère ... Objectif : que vos convives, et enfants l' identifient.

Parce que goûter passe par les 5 sens, il est nécessaire de manger en étant attentif à toutes les perceptions. Pour cela, éviter toute forme de distraction (comme la TV) … une attitude qui contribue à manger davantage !

 Vers un mode de vie équilibré et harmonieux


Parce que le goût est un sens qui s'éduque, la semaine du goût est l’occasion de découvrir et apprécier de nouveaux produits. L’éducation au goût favorise la diversité alimentaire et contribue donc à l’équilibre de l’alimentation.



La corrélation entre certaines maladies (maladies cardio-vasculaires, ostéoporose et obésité) et l'alimentation (comportement alimentaire inclus) n’est plus à démontrer ; ces pathologies trouvent leurs origines dans des habitudes alimentaires inadaptées.

Alors, à vos fourchettes !
Lancez-vous dans cette belle aventure gustative en testant par exemple une de nos recettes savoureusement épicées ! 
Et surtout n’oubliez pas : faites-vous plaisir !

Sources:
http://www.legout.com
Nathalie RIGAL, La naissance du goût
http://www.irepspdl.org
http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=0790