Article paru sur le site www.gazetteinfo.fr le 20/11/2012, par Roald Billebault.
L’huile de palme est dans le collimateur de nos législateurs. Mercredi dernier, le Sénat a adopté l’amendement dit « Nutella » qui vise à taxer davantage les produits utilisant cette substance. GazetteINFO.fr fait le point sur ce produit controversé avec un diététicien nutritionniste à Dijon.
L’huile de palme, késako ?
L’huile de palme est une huile extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile. Il faut environ 100 kg de fruits pour obtenir 22 kg d’huile. Elle est très utilisée dans les aliments industriels et les cosmétiques pour son faible coût de production. La Malaisie et l’Indonésie contrôlent 90 % de la production mondiale. Entre 1961 et 2010, la production mondiale est passée de 1,5 à 43,6 millions de tonnes.
L’huile de palme dangereuse pour la santé ?
Par an chaque Français absorbe en moyenne 2 kg d’huile de palme… sans même le savoir. Près de 15 % des produits que l’on retrouve dans les rayons des grandes surfaces en contiennent. Selon Didier Perrin, diététicien nutritionniste à Dijon, l’excès d’huile de palme « d’un point de vue nutritionnel, peut être dangereux pour la santé, comme tout produit alimentaire d’ailleurs. Tout est question de quantité. On reproche à l’huile de palme d’être riche en acide palmitique, qui est un acide gras saturé. Cet excès de gras saturé dans notre alimentation va augmenter la production de cholestérol, va se déposer dans nos artères, et augmenter ainsi le risque de maladies cardio-vasculaires. Ce n’est pas parce que c’est un produit végétal et naturel que c’est intéressant pour la santé ».
Où la trouve-t-on et pourquoi est-elle utilisée ?
L’huile de palme est utilisée principalement dans les pâtes à tartiner, les biscuits, les gâteaux, les biscottes, les chips et autres plats surgelés. La législation n’impose pas pour l’instant aux industriels d’apposer clairement sur l’emballage l’utilisation de ce produit. Ces derniers se contentent dans la plupart des cas d’indiquer la présence d’huile végétale. « Les industriels utilisent ce produit parce qu’il est peu coûteux, et que ce sont des matières grasses végétales qui vont être quasiment solides à température ambiante. On va pouvoir ainsi jouer sur la texture des produits. C’est un produit beaucoup plus facile à mettre en œuvre pour un industriel qu’un produit liquide », précise Didier Perrin. L’huile de palme coûte en moyenne 20 % de moins que les huiles de tournesol ou de colza. Une aubaine pour les industriels.
Comment l’éviter ?
« Il faut regarder les étiquettes, s’intéresser à ce que l’on met dans son assiette et plus globalement dans son corps. Il faut s’intéresser à la composition des produits et avoir un regard critique pour ne pas augmenter les consommations. » Didier Perrin prévient au passage que d’autres substances peuvent avoir des effets néfastes sur la santé : « Il faut éviter les excès de sucre, comme les sirops de glucose et de fructose, tous ces sucres ajoutés qui ne disent pas leur nom et qui contribuent aussi au aux risques cardio vasculaires. »
AMENDEMENT NUTELLA / HUILE DE PALME : « TOUT EST QUESTION DE QUANTITÉ »
Le 20/11/2012
L’huile de palme est dans le collimateur de nos législateurs. Mercredi dernier, le Sénat a adopté l’amendement dit « Nutella » qui vise à taxer davantage les produits utilisant cette substance. GazetteINFO.fr fait le point sur ce produit controversé avec un diététicien nutritionniste à Dijon.
Le discours publicitaire "sans huile de palme" ressemble au "sans sucre".
On remplace le sucre par des édulcorants pour inciter les consommateurs à continuer à consommer sans modération des produits sucrés.
Le discours "sans huile de palme" incite à continuer à consommer des viennoiseries ou autre produits gras sans modération.
L'huile de palme résiste aux hautes températures et est présente dans des aliments que l'on ne doit consommer qu'occasionnellement, elle ne peut donc avoir aucun effet néfaste pour la santé. C'est un faux problème.
La remplacer par une autre matière grasse n'aura aucune influence sur la santé de la population.
Pour le problème écologique, c'est effectivement différent.