Aurélien Germain, journaliste à tmvMag Niort, est adepte de la Malbouffe.
Pendant une semaine, il décide de préparer à préparer TOUS ses repas LUI-MEME, et avec des produits frais !..
Prélude à l’enfer des fourneaux
Je ne suis pas gros, encore moins obèse. Et je suis en parfaite santé, merci bien… À 25 ans, je déteste le coca, mais je raffole de tout ce qui est mauvais pour mon estomac. Comprenez que je ne me nourris quasiment que de plats préparés. Certains ont peur des araignées ; moi, j’ai la phobie des casseroles et le mot cuisine me met en transe. Principalement parce que dans la vie – et c’est bien triste – tout doit aller vite. Et aussi parce que l’idée de m’imaginer aux fourneaux m’ennuie profondément. Enfin ça, c’était avant…
Finalement, 11 jours plus tard, au cours desquels il découvre que, finalement, un four, ça peut être utile mais qu'on peut quand même faire sans... Que cuisiner ne prend pas forcément bien longtemps et que lorsque l'on essaie, on peut réaliser un plat délicieux avec pas grand-chose : "Et là, l’illumination : non seulement, cela ne prend pas si longtemps que ça (une vingtaine de minutes), mais en plus… c’est mangeable et même plutôt bon !" ...
« Il est facile de manger économique. Il suffit d’acheter 200 g de carottes et de pommes de terre, les cuisiner en purée, accompagnée de côtelettes de porc français », indiquait Serge Papin, PDG du groupe Système U, dans un numéro du JDD du mois de mai. Après cette expérience, je ne peux qu’aquiescer. J’ai toujours pensé que mes plats sous vide étaient rapides et low-cost. Rapides, pour sûr.
Mais pour ce que l’on mange, le prix est exorbitant. En mars dernier, une étude du cabinet Nielsen montrait que la consommation des plats préparés était en chute libre, suite au scandale de la viande de cheval.
Et il suffit de lire les étiquettes des plats tout faits pour remarquer que l’on ne sait même pas ce qu’on avale.
Au final, il suffit peut-être simplement de se dire que l’on a le temps. Moi, du coup, cuisiner et la « vraie bouffe », j’y ai pris goût…
Aurélien GERMAIN
(source : tmvMag Niort du 12/09/2013)
Ann-Eve Tavassoli, Diététicienne Nutritionniste à Niort, donne son opinion sur le phénomène de la "malbouffe" dans une interview donnée à ce journaliste :
"la malbouffe est un ensemble de facteurs : « C’est le manque de régularité, des horaires pas fixes, les aliments très caloriques et les sucres rapides, gras, qui ne sont pas rassasiant. On est calé sur le coup, mais deux heures après, on a déjà faim… »"
Attention à ce qui contient beaucoup de sucre : « Le soda ou même le jus de fruits ne doivent pas être bus comme de l’eau. » Attention aussi, car cela ne va pas sans l’activité physique…
Bien manger, c’est « savoir écouter sa faim ».
« On fait souvent, sans le vouloir, des erreurs à cause de la multitude de messages… », regrette la nutritionniste.
(source : tmvMag Niort du 12/09/2013)
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